De nombreuses fois, j’ai été questionnée sur ma reconversion professionnelle et sa mise en œuvre. Pour compléter l’article dédié à la question, en voici un plus en lien à l’école au sein de laquelle je me suis formée.

En septembre 2022 et suite à une démission, je quittais donc momentanément ma ville et mes attaches pour aller me former au tournage en céramique : j’habite Bordeaux et la seule école de formation professionnelle de Nouvelle-Aquitaine à proposer une préparation complète aux épreuves du CAP de « Tournage en céramique » se trouve à Biarritz.

J’ai grandi au Pays-basque et une de mes sœurs habite Bayonne. Elle a une chambre d’ami et accepte de m’héberger les 10 mois que durera ma formation (je lui suis profondément reconnaissante, car elle a permis et largement contribué à cette reconversion. Qui plus est, j’ai été très heureuse de pouvoir passer des moments privilégiés avec elle).

Me voilà donc partie, quittant momentanément Bordeaux et avec elle ma maison, mes amis, mon chéri pour vivre 10 mois riches et intenses à Faktoria.

fakto

D’un point de vue factuel 

L’école s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent se former à l’art de la céramique, dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou pas. Elle prépare à l’examen national du CAP « Tournage en céramique » (et affiche un taux de réussite de 97% à l’examen).

Le public concerné

Les prérequis

La formation professionnelle à Faktoria

La formation dure 10 mois à temps plein, 5 jours par semaine, 6 heures par jour, hors vacances scolaires.

Elle permet d’acquérir une polyvalence et l’acquisition d’une autonomie pas à pas des différentes étapes de la production céramique (programmation spécifiquement en lien avec le CAP mais aussi vie d’atelier : préparation des émaux, enfournement, défournement, recyclage de la terre).

Faktoria est par ailleurs centre d’examen et accueille chaque année en plus de sa promotion de stagiaires, tous les candidats à l’examen du CAP de « Tournage en céramique » de Nouvelle-Aquitaine.

On passe donc l’examen à l’endroit où l’on a été formé et pris des habitudes. C’est plutôt précieux les jours J : nos habitudes et automatismes ne sont pas perturbés, on gagne en sérénité.

Le programme

programme fakto

La formation permet par ailleurs de :

Les effectifs et taux de réussite

Ainsi depuis 5 ans, Faktoria est un « fabricant » d’artisans et d’artisans d’art.

En chiffres, nombres d’inscrits par promotion :

Année scolaireNombre d’inscrits% d’admission au CAP
2019/20204100%
2020/20211291,7%
2021/20222596%
2022/202323100%
2023/202430L’avenir proche le dira ! 😊

D’un point de vue plus personnel 

plage ceramique

J’ai passé à Faktoria 10 mois exceptionnels à plus d’un titre.

D’abord, je me suis permis de prendre du temps pour moi, de me former pour me donner les moyens de développer le projet qui me tient à cœur : ouvrir mon atelier, qui soit à la fois lieu de création, de fabrication et de transmission.

Et bien que le métier d’artisane céramiste soit celui d’une vie et que l’apprentissage soit perpétuel, j’ai de solides bases qu’il ne tient qu’à moi d’entretenir et de développer.

Elles me permettront aussi de valoriser un métier, qui bien que non réglementé (du moins pour l’instant), nécessite de véritables savoirs-faire, transmis depuis des générations et, de mon point de vue, également une certaine philosophie (l’argile a traversé des millénaires pour venir à nous et c’est la nature qui nous permet la pratique de la céramique. Il est bon je trouve de s’en souvenir).

Ensuite bon, Bayonne (où j’ai vécu le temps de la formation) et Biarritz (lieu de la formation) sont clairement des endroits agréables à vivre et la proximité de l’Océan m’a fait du bien, profondément, viscéralement (je suis née à Bayonne et j’ai grandi dans la campagne basque, l’océan jamais loin, je crois que tout cela laisse des traces 😉

Mon petit bilan

J’ai pu me questionner profondément et me suis donné le droit ralentir un peu le temps (même si ce fut une année intense !) et je suis profondément heureuse d’avoir osé franchir le pas, d’avoir démissionné et de me lancer à pieds joints dans l’aventure de l’artisanat, pleine d’idées, d’envies et d’espoirs.

Alors, si je devais donner un conseil : si vous vous posez la question d’une reconversion, je vous dirais d’écouter la petite voix dans votre tête. De l’écouter, lui donner la chance et la suivre. Parce que c’est peut-être bien là un chemin à suivre. Et puis, si jamais ça ne l’était pas, il sera toujours temps d’en prendre un autre !
Et comme disait Patrick (Pardon, je suis une fille des années 80, celles qui savent savent 🙂 : « il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets » 😉
Et dans mon cas croyez moi, ni remords ni regrets. Juste la joie et la fierté d’avoir osé. Alors haut les cœurs, foncez ! 

Bien sûr, ceci n’est bien sûr que le retour non exhaustif de mon expérience et n’engage que moi et mes ressentis.

Il existe aussi évidemment d’autres écoles de formations. Sarah, sur le super Blog du Bol, les a d’ailleurs référencées. Et si vous ne connaissez pas son site, courrez-y !

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